C'est le cas par exemple des paquets de Camel et de Winston, qui vont frôler la barre symbolique des 13 euros. Le fabricant Japan Tobacco International (JTI) suit le mouvement, que ce soit pour ses cigarettes ou son tabac à rouler, avec des hausses qui varient de 10 centimes à plus d'un euro selon les produits.
Philip Morris International n'est pas en reste. Le géant derrière Marlboro Red ou Philip Morris va aussi appliquer une majoration d'environ 50 centimes sur ses cigarettes et son tabac à rouler. Certains de leurs paquets dépassent déjà allègrement les 13 euros. Leur porte-parole justifie cette décision auprès de l'AFP : "Cette augmentation reflète la hausse de notre éco-contribution, l'inflation sur nos coûts de production et la part plus importante reversée aux buralistes." Et d'ajouter, peut-être pour adoucir la pilule : "Nous ne touchons qu'aux cigarettes traditionnelles. Nous voulons garder les alternatives, comme la vape, à un prix abordable."
Du côté de British American Tobacco (BAT), qui fabrique les Dunhill ou Lucky Strike, l'augmentation concerne une petite dizaine de références, avec des hausses comprises entre 10 et 50 centimes. Imperial Brands-Seita, avec ses marques comme Fortuna ou Gauloises, opte pour une hausse généralisée de 10 centimes sur la plupart de ses cigarettes.
Cette vague tarifaire s'inscrit dans le cadre du programme national de lutte contre le tabagisme, qui visait un prix plancher de 13 euros pour 2026. Pour l'instant, les grands fabricants proposent encore majoritairement des paquets autour de 11,50 euros.
Une stratégie qui semble porter ses fruits, puisque les chiffres des douanes montrent un net recul des ventes : -11% en volume pour les cigarettes entre novembre 2024 et novembre 2025, et même -15% pour le tabac à rouler. Preuve que lorsque le prix monte, la consommation, elle, a tendance à baisser.