Sur son site internet, le prévisionniste national indique : « Avec une température moyenne attendue autour de 3 °C, ce 25 décembre 2025 devrait effectivement être le Noël le plus frais depuis 2010, où la moyenne nationale s’était établie à un niveau bien plus bas, avoisinant les 0 °C. » Sur l’ensemble du territoire, le mercure devrait ainsi se situer environ 3 °C en dessous des normales de saison, calculées sur la période de référence 1991-2020. Il est à noter que ce référentiel a déjà été révisé à la hausse en raison du réchauffement climatique, principalement induit par les activités humaines et la combustion des énergies fossiles.
Cette vague de froid, qui touchera l’Hexagone, est liée au passage d’une « goutte froide » – une poche d’air froid en altitude – qui traversera le pays de l’est à l’ouest entre le 24 et le 25 décembre. Le vent, notamment une bise parfois soutenue, accentuera la sensation de froid, pouvant donner un ressenti jusqu’à 5 °C inférieur aux températures réelles.
Cependant, comme le souligne Patrick Galois, prévisionniste chez Météo-France, interrogé par l’AFP : « Même si le froid se fera sentir, on ne peut pas parler d’événement exceptionnel. Il ne fera pas aussi froid qu’en 2010, et nous serons encore loin du Noël 1962, particulièrement glacial, où les températures étaient inférieures de près de 10 °C. » Il précise : « Pour ce Noël, il est absolument exclu de battre des records de froid. On restera sur un froid modéré pour la saison. »
Ce qui contraste avec cette fraîcheur de fin d’année, c’est la douceur remarquable qui a caractérisé une grande partie du mois de décembre. « Ce qui est notable, en revanche, explique Patrick Galois, c’est la douceur exceptionnelle observée sur l’Hexagone depuis le début du mois. » Les températures ont parfois atteint jusqu’à 10 °C au-dessus des normales, avec par exemple des valeurs avoisinant les 20 °C par endroits le 8 décembre, y compris au nord de la Loire.
Cette tendance s’inscrit dans un contexte plus large : l’année 2025 devrait figurer parmi les trois ou quatre années les plus chaudes jamais enregistrées en France depuis le début des relevés en 1900. Début décembre, Météo-France rappelait d’ailleurs que « cette année, un jour sur deux a enregistré une température au-dessus de la normale de saison, contre seulement un jour sur cinq en dessous – un signe tangible de l’évolution rapide de notre climat. »
Rappelons qu’à la fin du mois de novembre, la France avait déjà connu une période de températures inférieures de près de 6 °C aux normales. Le prévisionniste national avait alors tenu à préciser que cet épisode, bien que marqué, n’avait « rien d’exceptionnel » pour la saison.
