Après deux mois de débats animés, le projet de loi sur le financement de la Sécurité sociale a finalement été adopté ce mardi 16 décembre en fin de journée. Parmi les mesures votées, une touche directement les parents d’ados : le versement de la majoration des allocations familiales, aujourd’hui accordée dès 14 ans, sera désormais repoussé à 18 ans. Le gouvernement parle d’une réforme « logique », mais sur le terrain, elle pourrait bien alourdir le budget de nombreuses familles.
Pourquoi ce report ?
Jusqu’ici, les allocations étaient automatiquement revalorisées quand un enfant atteignait 14 ans, pour aider à faire face aux dépenses de l’adolescence. Désormais, il faudra attendre ses 18 ans. Pour défendre ce changement, le gouvernement s’appuie sur un rapport publié au printemps 2023, qui pointait le manque de justification objective du seuil des 14 ans. Selon ce document, 18 ans apparaît plus cohérent : c’est l’âge de la majorité légale, et souvent celui des premiers pas dans les études supérieures ou vers une vie plus autonome – et donc plus coûteuse.
Ce qui va changer pour les familles
Concrètement, les parents dont les enfants ont entre 14 et 17 ans ne percevront plus cette majoration pendant cette période. Elle ne sera versée qu’à partir des 18 ans de l’enfant. Une mesure transitoire est toutefois prévue : les jeunes ayant déjà 14 ans au moment de l’entrée en vigueur garderont le bénéfice de l’ancienne règle. Pour les autres, ceux qui fêteront leurs 14 ans après cette date, il faudra patienter jusqu’à leur majorité pour voir les allocations augmenter.
Quand est-ce que ça commence ?
Le nouveau système entrera en vigueur le 1ᵉʳ mars 2026. Pour beaucoup de parents, cette réforme soulève déjà des questions : les dépenses – loisirs, alimentation, scolarité – grimpent souvent bien avant les 18 ans. Un sujet qui promet de continuer à faire parler, surtout à un moment où le pouvoir d’achat reste une préoccupation majeure pour les familles.

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