Le chèque énergie 2025 va être distribué à environ 5,5 millions de foyers entre novembre et avril prochains. Son montant, qui peut varier de 48 à 277 euros, est calculé en fonction des revenus du foyer.
L’avantage de ce dispositif ? Il est automatique. Si vous êtes éligible, vous le recevrez chez vous sans avoir à entreprendre de démarches. Il vous permettra de régler vos factures d’électricité, de gaz, de fioul ou de bois, ainsi que les charges liées à l’énergie dans certains logements sociaux ou EHPAD.
Pour en bénéficier, le revenu fiscal de référence par personne dans le foyer (appelé RFR/UC) doit être inférieur à 11 000 euros. Il est important de noter que ce chèque ne peut pas servir à financer des travaux de rénovation énergétique. Enfin, si son montant dépasse celui de votre facture, l’excédent sera simplement reporté sur les prochains paiements.
**Un coup de pouce automatique pour les ménages modestes**
Le chèque énergie se distingue comme l’une des rares aides versées sans demande préalable. Il est attribué de droit aux foyers qui remplissent les conditions de ressources, prenant la suite des anciens tarifs sociaux de l’énergie supprimés en 2018.
Pour savoir si vous y avez droit en 2025, il faut que votre revenu fiscal de référence (RFR), divisé par votre nombre de « parts » familiales (les unités de consommation), soit en dessous du plafond de 11 000 €. Le calcul de ces parts est simple : 1 pour le premier adulte, 0,5 pour une deuxième personne, et 0,3 pour chaque personne supplémentaire. Un simulateur en ligne peut vous aider à faire le point, à condition de connaître votre RFR (indiqué sur votre avis d’impôt).
**Quel montant pouvez-vous attendre ?**
Le montant de l’aide dépend à la fois de vos revenus et de la composition de votre foyer. Pour 2025, les barèmes sont les suivants :
**Pour un foyer d’une personne (1 UC)** :
* Revenus ≤ 5 700 € : **194 €**
* Entre 5 700 et 6 800 € : **146 €**
* Entre 6 800 et 7 850 € : **98 €**
* Entre 7 850 et 11 000 € : **48 €**
* **Pour un foyer de deux personnes ou plus (2 UC ou +)** :
* Revenus ≤ 5 700 € : **277 €**
* Entre 5 700 et 6 800 € : **202 €**
* Entre 6 800 et 7 850 € : **126 €**
* Entre 7 850 et 11 000 € : **76 €**
L’aide s’élève donc au minimum à 48 € et peut atteindre 277 € pour les familles nombreuses aux revenus les plus modestes.
**À quoi peut-il servir (et à quoi ne sert-il pas) ?**
Le chèque énergie est destiné aux dépenses courantes : payer ses factures d’électricité, de gaz, de fioul domestique ou de bois de chauffage. Il peut aussi couvrir les charges d’énergie dans un EHPAD ou un logement social conventionné.
En revanche, il ne faut pas compter sur lui pour financer des travaux, comme l’isolation de vos combles ou le remplacement de votre chaudière. Pour ce type de projets, il faut se tourner vers d’autres aides, comme MaPrimeRénov’ ou les Certificats d’Économies d’Énergie (CEE).
**Comment l’utiliser une fois reçu ?**
Quand vous recevez le chèque par courrier, vous avez plusieurs options :
* L’envoyer par la poste à votre fournisseur d’énergie.
* Le remettre directement à un professionnel (par exemple, lors d’une livraison de fioul).
* Le pré-enregistrer sur le site dédié pour qu’il soit automatiquement déduit de vos prochaines factures.
Si le montant du chèque est supérieur à votre facture, pas d’inquiétude : le surplus sera crédité sur vos prochains prélèvements.
**Que faire si vous ne le recevez pas ?**
L’envoi est normalement automatique, mais il peut y avoir des ratés. Si vous pensez être éligible mais que le chèque n’arrive pas, vous pouvez :
* Effectuer une demande directement en ligne sur le site du gouvernement.
* Envoyer un courrier à l’Agence de services et de paiement (ASP), en joignant une copie de votre dernier contrat d’énergie.
**Une aide d’urgence dans un contexte de vie chère**
Dans un paysage économique où les prix de l’énergie restent volatils et élevés, le chèque énergie constitue un filet de sécurité essentiel pour les ménages les plus fragiles. Ce dispositif annuel ciblé représente un effort de redistribution de l’État, même s’il ne compense souvent qu’une partie de la hausse réelle des charges supportées par les foyers modestes.
