les contrôleurs de la SNCF et de la RATP pourront officiellement porter une caméra-piéton bien visible pendant leur service. Cette mesure, prévue par la loi sur la sécurité dans les transports votée en mars, est désormais précisée par un décret paru jeudi au Journal Officiel. Concrètement, ce texte entérine et encadre l'usage de ces enregistrements vidéo et audio par les agents en charge des contrôles dans les trains, tramways, bus et métros, avec pour objectif affiché de prévenir les incidents et de dissuader les comportements problématiques.
Selon le ministère des Transports, plus de 11 000 contrôleurs, y compris sur les lignes transfrontalières, seront concernés. Ils pourront activer leur caméra lors d’interventions en cas d’incident, une pratique déjà en place pour les agents de la sûreté ferroviaire et de la RATP. Le décret impose que les personnes filmées en soient informées oralement, sauf dans des situations de danger immédiat pour la vie ou l’intégrité de quelqu’un. Les enregistrements, conservés 30 jours, seront ensuite effacés automatiquement.
Pour le ministre des Transports, Philippe Tabarot, ces caméras-piétons, « très attendues par les agents », sont un outil éprouvé de prévention et une réponse concrète à l’insécurité. Interrogé sur Europe 1 et CNews, il est également revenu sur l’interdiction par le Conseil constitutionnel des pistolets à impulsion électrique (type Taser) pour les agents de sécurité, une mesure initialement prévue dans la loi. Il a affirmé vouloir trouver une autre voie, via des décrets, pour équiper ces agents « formés et déjà autorisés à porter des armes létales » avec des alternatives non létales, jugées « efficaces dans certaines situations ».
Enfin, le ministre a évoqué son intention de promouvoir l’usage des caméras algorithmiques, qui utilisent l’intelligence artificielle, au-delà des événements sportifs ou des concerts, pour le « quotidien des Français », estimant cette évolution « indispensable ».
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