RETRAITE : Des moments où l’on ne travaille pas, peuvent être comptés dans le calcul de notre Retraite

RETRAITE : Des moments où l’on ne travaille pas,  peuvent être comptés dans le calcul de notre Retraite

 Il existe des périodes où l'on ne travaille pas, mais qui peuvent pourtant être prises en compte dans le calcul de votre retraite. Ces trimestres dits "assimilés" viennent compléter ceux que vous avez réellement cotisés, vous aidant ainsi à atteindre le nombre nécessaire pour une retraite à taux plein. En somme, ils servent à combler les "trous" dans votre carrière. Le hic ? Beaucoup de Français ne savent même pas qu'ils y ont droit, et les administrations ne les indiquent pas toujours clairement sur les relevés. Du coup, certains découvrent trop tard qu'ils auraient pu partir à la retraite un an, voire deux ans plus tôt. Pourtant, de nombreuses situations du quotidien ouvrent droit à ces trimestres précieux. Et la liste est plus longue qu'on ne l'imagine.

  • Par exemple, la naissance ou l'adoption d'un enfant peut vous donner droit jusqu'à huit trimestres gratuits : quatre pour la maternité et quatre pour l'éducation. Bonne nouvelle, ces droits concernent aussi les pères désormais.
  • Si vous avez élevé au moins trois enfants, une majoration de 10 % de votre pension est automatiquement appliquée, comme le rappelle l'Assurance retraite.
  • Un congé parental, une maladie, une invalidité ou un accident entraînant un arrêt de plus de 60 jours permettent également de valider un trimestre assimilé.
  • Pour le chômage indemnisé, un trimestre est compté pour 50 jours d'indemnisation. Même les périodes non indemnisées peuvent être reconnues, dans la limite de 20 trimestres (soit cinq ans).

Pour un parent qui a mis sa carrière entre parenthèses ou pour un salarié ayant connu des périodes de chômage, ces dispositifs sont une vraie bouée de sauvetage. Mais attention, il faut en faire la demande, car rien ne se fait automatiquement.

  • Les hommes ayant effectué leur service militaire peuvent valider jusqu'à quatre trimestres. De même, les parents d'un enfant handicapé bénéficient d'un trimestre supplémentaire tous les 30 mois d'éducation, dans la limite de huit trimestres. Ces droits ne sont pas anecdotiques : selon la Caisse nationale d'assurance vieillesse, près d'un dossier sur dix présente un manque de trimestres assimilés, souvent à cause d'un oubli de déclaration ou d'un relevé incomplet.

Pour éviter les mauvaises surprises, la règle d'or est simple : vérifiez régulièrement votre relevé de carrière. C'est très simple sur le site officiel lassuranceretraite.fr, où vous pouvez consulter vos trimestres cotisés et assimilés. Si vous constatez une erreur ou un oubli, vous pouvez le signaler directement en ligne ou par courrier, en joignant les justificatifs nécessaires (attestation de chômage, arrêt de travail, acte de naissance, etc.).

Cette vérification est d'autant plus importante que des trimestres oubliés peuvent changer la donne, à la fois sur l'âge de votre départ et sur le montant de votre pension. Il suffit parfois de quelques trimestres manquants pour repousser votre retraite de plusieurs mois, voire d'une année entière.

En bref, ces trimestres "fantômes" sont une sorte d'épargne cachée que beaucoup ignorent. Prendre le temps de les identifier, c'est non seulement éviter de perdre des droits, mais aussi reconnaître la valeur de chaque étape de votre vie, même celles passées en dehors du monde du travail.

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