Aux États-Unis, une innovation discrète mais ingénieuse s’immisce peu à peu dans le paysage urbain : un feu de signalisation bleu vient compléter les traditionnels feux rouges, oranges et verts. Moins voyant que ses homologues, il suscite la curiosité, mais sa fonction est pourtant bien définie : il s’agit d’un outil conçu pour aider les forces de l’ordre à mieux identifier les conducteurs qui franchissent les feux rouges.
Déjà testé en Floride et dans plusieurs autres États, ce petit feu bleu est installé à l’arrière ou sur le côté des feux tricolores classiques. Il s’allume automatiquement et simultanément lorsque le feu principal passe au rouge, créant ainsi un signal d’appoint visible sous différents angles.
L’objectif ? Permettre aux policiers, même positionnés en retrait ou avec une visibilité limitée, de confirmer sans l’ombre d’un doute qu’un véhicule a bien commis une infraction. Cela simplifie considérablement les constats et renforce la fiabilité des contrôles.
Mais au-delà de l’aspect répressif, cette mesure semble porter ses fruits en matière de sécurité. Selon un rapport du Département des Transports du Minnesota, relayé par Auto Plus, l’installation de ces feux bleus aurait contribué à une baisse significative de 33 % des accidents liés aux franchissements de feux rouges dans les zones équipées. Une innovation qui, bien que discrète, pourrait bien se généraliser face à des résultats aussi encourageants.
Vous vous demandez peut-être si un tel dispositif pourrait un jour être adopté chez nous, en Hexagone ? Pour l’instant, aucune discussion officielle n’a été engagée sur le sujet, et il est peu probable que cela change à court terme. Entre les questions de réglementation, d’harmonisation du code de la route et les coûts d’installation, le chemin semble encore long avant de voir cette lueur bleue éclairer nos carrefours.